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Une guerre numérique avec la Russie « est en cours » : une cyberattaque visant l'approvisionnement en eau d'une ville déjouée en Pologne
C'est le signe d'une guerre hybride en Europe. Une cyberattaque contre le système d'approvisionnement en eau et de canalisations d'une ville polonaise a été déjouée, a annoncé jeudi un vice-Premier ministre, ajoutant qu'une guerre numérique entre la Pologne et la Russie était déjà « en cours ».
« Au dernier moment, lorsque l'attaque a commencé, nos services (de sécurité) en ont été informés et nous avons tout désactivé. Nous avons réussi à la neutraliser, c'est-à-dire à empêcher cette attaque » qui a eu lieu mercredi, a raconté au portail Internet Krzysztof Gawkowski qui occupe également le poste du ministre de la Numérisation.
« On aurait pu arriver à une situation où l'une des villes de taille moyenne se serait retrouvée sans eau », a-t-il poursuivi, refusant de dévoiler son nom pour ne pas « susciter de l'émotion chez les gens ».
« L'eau, le gaz et l'électricité » visés
Il n'a pas non plus clairement identifié les auteurs de cette cyberattaque mais, dans un message sur X, il a assuré qu'une guerre numérique avec la Russie « était en cours ».
💬 Cyfrowa wojna trwa. Do Warszawy nie nadlecą rosyjskie samoloty ani nie wjadą czołgi — zamiast nich pojawią się ich cyfrowe odpowiedniki. Pierwszy etap takiego ataku może oznaczać próbę odcięcia nas od wody, gazu i prądu, sparaliżowanie łączności czy zatrzymanie logistyki. Tak… — Ministerstwo Cyfryzacji (@CYFRA_GOV_PL) August 14, 2025
« Aucun avion russe ne survolera Varsovie et aucun char n'y entrera -, apparaîtront à leur place leurs équivalents numériques », a-t-il écrit. Pour lui, « la première étape d'une telle attaque peut consister à essayer de nous couper de l'eau, du gaz et de l'électricité, à paralyser les communications ou à arrêter la logistique ».
Selon lui, la Pologne qui investit massivement dans la cybersécurité réussit actuellement à déjouer 99 % des attaques numériques.
Mercredi, le parquet national polonais a annoncé avoir inculpé trois Polonais et trois Biélorusses soupçonnés d'actions de sabotage pour le compte de « services de renseignement étrangers ».
Un jeune Ukrainien accusé de sabotage et « recruté par des services étrangers », selon le Premier ministre Donald Tusk, a également été interpellé le même jour.